« Mon but quand je fais du mentorat auprès d’étudiants des cycles supérieurs, c’est d’instiller une passion pour la recherche et un attachement au travail scientifique rigoureux, honnête et créatif. Je m’efforce de forger une communauté de gens fiers de leur développement quand ils travaillent dans mon labo, qui se sentent épaulés et qui acquièrent les compétences dont ils auront besoin pour s’engager dans leur prochaine aventure. »

Nina von Keyserlingk, Ph. D.

Université de Colombie-Britannique

L’Association canadienne pour les études supérieures (ACES) a le plaisir d’annoncer que Mme Marina (Nina) von Keyserlingk, Ph. D., professeure de bien-être animal et ancienne titulaire de la Chaire de recherche industrielle du CRSNG en protection des animaux, a gagné le Prix Dre Suning Wang pour l’excellence du mentorat des étudiant.e.s des études supérieures de 2024.

Sommité mondiale de la science du bien-être des animaux, Mme von Keyserlingk est professeure au programme de biologie animale appliquée de la Faculté des systèmes terrestres et alimentaires de l’Université de la Colombie-Britannique (UBC). Elle a publié plus de 350 articles validés par un comité de lecture, qui globalement ont été cités plus de 33 000 fois – environ 85 % de ses publications ont pour co-auteur un étudiant de cycle supérieur ou un chercheur postdoctoral. Classée au deuxième rang mondialement parmi les femmes scientifiques dans les domaines des sciences animales et vétérinaires, Mme von Keyserlingk a reçu entre autres consécrations trois prix Killam pour la recherche, l’enseignement et le mentorat.

Une approche sur mesure de l’excellence dans l’encadrement

Mme von Keyserlingk a la réputation de se soucier sincèrement du bien-être et de la réussite de ses étudiantes et étudiants, qu’elle respecte à la fois comme êtres humains et comme spécialistes émergents dans leurs domaines de recherche. Consciente que chaque étudiant vit les études supérieures à sa manière et rencontre différents défis au fil de son parcours, elle aborde le mentorat sous un angle global qui cherche à définir tout de suite les points forts et les points faibles de l’étudiant, à bâtir l’échafaudage qui portera l’étudiant vers la réussite et à adapter l’encadrement en réponse aux besoins qui évoluent au fil du programme d’études.

Ce modèle d’encadrement sur mesure encourage les étudiantes et étudiants à s’approprier d’entrée de jeu leur projet de recherche, à s’assurer qu’il correspond à leurs intérêts et valeurs, et à décider du rythme auquel ils entendent atteindre leurs objectifs personnels et professionnels. Elle amène progressivement ses étudiantes et étudiants à présenter le fruit de leurs recherches à d’autres spécialistes de leur domaine, d’abord à la faveur de conversations puis de documents académiques et de communications présentées lors de colloques. Mme von Keyserlingk travaille aussi en étroite collaboration avec les étudiantes et étudiants afin de les épauler dans leurs demandes de financement auprès de l’UBC, des conseils subventionnaires, du programme Killam et d’organismes de financement étrangers. En plus de leur donner une solide base en formation scientifique et en publication scientifique, Mme von Keyserlingk aide les étudiantes et étudiants à s’habituer à communiquer efficacement leurs recherches à des publics de non-spécialistes et à réfléchir à leur travail et à son impact en classe, en laboratoire et dans la collectivité en général.

Sentiment d’appartenance et collaboration inclusive

Mme von Keyserlingk a la réputation de faire tout en son pouvoir pour créer un sentiment d’appartenance chez ses stagiaires. Elle encourage les collaborations entre postdoctorants et étudiants de tous les cycles, et elle jumelle stratégiquement des étudiants aux capacités complémentaires pour amplifier leurs forces et remédier à leurs faiblesses dans un cadre positif. Lorsqu’elle publie des travaux en collaboration avec des étudiants, Mme von Keyserlingk s’efforce d’aider ceux-ci à assumer le rôle d’auteur principal, si bien que ses candidats à la maîtrise en science publient normalement au moins un article à titre d’auteur principal et que ses doctorants en publient au moins quatre. Ces réseaux créent de multiples niveaux de mentorat et de soutien pour les nouveaux étudiants et étudiantes, tout en donnant aux plus anciens la possibilité de développer leurs compétences en leadership et en mentorat. Même l’aménagement du laboratoire de Mme von Keyserlingk – où des bureaux pour étudiants et professeurs sont disposés autour d’un espace de réunion central et ouvert – encourage les interactions sociales, la création d’un sentiment d’appartenance et l’échange d’idées.

Mme von Keyserlingk poursuit son travail de mentorat longtemps après que ses étudiantes et étudiants ont obtenu leur diplôme ou décroché un emploi, une qualité décrite dans chacune des lettres de soutien qu’ont rédigées ses anciens étudiants. Elle remue ciel et terre afin qu’ils puissent continuer leurs recherches et avancer dans leur carrière. Preuve du succès de son mentorat, ses étudiantes et étudiants et ses postdoctorants ont occupé des postes à responsabilité dans le milieu universitaire (Guelph, Bristol, Essex, NYU, Dalhousie, Purdue, UPEI), dans le secteur public (gouvernement de la Colombie-Britannique, Commission européenne, Ag-Research New Zealand), dans le secteur de l’élevage et au sein d’organismes sans but lucratif (SPCA de la Colombie-Britannique et de la Nouvelle-Zélande). L’attachement de Mme von Keyserlingk au mentorat a permis de former et d’outiller un réseau mondial de chercheurs qui ont fait leur marque dans les domaines du bien-être des animaux et de l’éthologie appliquée, contribuant ainsi à un monde meilleur, et pour les animaux et pour les êtres humains.

L’ACES a institué son prix pour l’excellence du mentorat des étudiant.e.s des études supérieures en 2018 pour faire connaître et célébrer les membres du corps professoral qui incarnent les plus hauts standards dans l’enseignement, la formation et le mentorat. Le prix a été rebaptisé en 2020 en l’honneur de sa première lauréate, feu la Dre Suning Wang. Nous sommes ravis de mettre en lumière l’excellence et le dévouement de Nina von Keyserlingk, et nous espérons que son fervent dévouement pour les étudiants des cycles supérieurs suscitera une émulation.

« Nina se soucie sincèrement de nous. Elle travaille sans relâche pour que nous puissions réussir et embrasser des carrières qui nous plairont et dans lesquelles nous nous réaliserons… Quand j’ai besoin d’elle, elle est là pour moi. Quand je viens la voir au sujet d’un problème, elle ne me laisse jamais repartir sans plan d’action. Pour beaucoup de scientifiques en début de carrière qui souhaitent changer les choses, Nina est un phare. »

Ancien doctorant, aujourd’hui professeur associé et directeur d’un centre de recherche

« Le mentorat de Nina m’a permis de travailler à ce qui me passionne tout en répondant aux exigences de mon programme et en profitant de possibilités de perfectionnement professionnel. Ses conseils ont fait de moi une meilleure chercheuse, une personne plus humaine et une mentore plus efficace… Nina a changé ma vie et m’a aidée à me trouver. »

Doctorante actuelle

Sommité dans son domaine, la professeure von Keyserlingk est un modèle et une mentore pour ses étudiantes et étudiants. Son dévouement envers ses mentorés a permis à des étudiants des cycles supérieurs de connaître des carrières réussies dans le milieu universitaire, au gouvernement et ailleurs. Son approche interdisciplinaire s’articule autour de la recherche de moyens d’offrir une vie meilleure aux animaux dont nous sommes responsables. Elle est aussi l’une des premières dans son domaine à associer méthodes expérimentales et qualitatives pour traiter de questions de bien-être animal. Des études qu’elle a réalisées avec des collègues et des étudiantes et étudiants ont donné lieu à des percées qui ont permis d’améliorer le traitement des animaux d’élevage dans le monde entier. Elle a publié plus de 350 articles évalués par des pairs, ce qui en fait l’une des scientifiques les mieux classées et les plus influentes dans le domaine des sciences animales et vétérinaires. La majorité de ses travaux porte sur la recherche de moyens d’améliorer le bien-être des animaux dans les élevages laitiers, mais elle a aussi apporté des contributions scientifiques au bien-être d’autres animaux d’élevage et à celui des animaux de laboratoire et de compagnie.