« C’est un grand honneur pour moi de guider l’ACES dans l’exécution de notre mission collective consistant à prendre fait et cause pour l’innovation, l’inclusivité et l’excellence dans l’enseignement supérieur au Canada afin d’y favoriser une culture de création de savoirs qui participe au bien commun. » Doyen Fahim Quadir, Président de l’ACES
Collègues,
C’est avec une immense gratitude et un profond sens du devoir que j’assume la présidence de l’Association canadienne pour les études supérieures (ACES). Je suis honoré d’avoir la possibilité de piloter cette remarquable organisation, pierre angulaire du monde de l’enseignement supérieur au Canada depuis sa fondation en 1962.
Ces dernières années, j’ai eu le privilège de siéger au conseil d’administration de l’ACES en tant que trésorier et vice-président, deux fonctions qui m’ont donné une occasion exceptionnelle de voir nos membres se dévouer pour offrir un enseignement supérieur de grande qualité, inclusif et pertinent au Canada. Les projets que nous avons entrepris au cours des dernières années m’inspirent, et j’entends travailler en collaboration à renforcer la valeur et la portée de l’ACES pour ses membres dans les années à venir.
À l’heure où nous nous attelons ensemble aux ambitieux objectifs fixés dans notre Plan stratégique 2023-2027, notre but demeure clair : renforcer la valeur et la pertinence de l’ACES pour nos membres, défendre à l’échelon national les intérêts du milieu de l’enseignement supérieur et assurer la viabilité financière de l’association. Notre plan – fondé sur une ferme volonté de favoriser l’autochtonisation, l’équité, la diversité, l’inclusion et la lutte contre le racisme – propose une vision audacieuse pour l’avenir de l’ACES, tout en reflétant l’évolution des besoins de nos membres et du milieu de l’enseignement supérieur dans sa globalité, malgré le rythme rapide des changements, l’augmentation des incertitudes et les lourdes contraintes fiscales.
L’une de nos grandes réalisations des dernières années a été l’élargissement de l’offre de services aux membres de l’ACES. De nouvelles activités, notamment le Programme d’été de leadership pour les doyens, doyens associés et directeurs, ainsi que des rencontres habituelles comme notre congrès annuel, constituent des occasions de perfectionnement professionnel où les cadres, employés, chercheurs et étudiants peuvent développer les compétences et les réseaux dont ils et elles ont besoin pour relever les défis complexes qui attendent le secteur. De même, le lancement de séances de formation virtuelles destinées aux étudiants des cycles supérieurs et aux chercheurs postdoctoraux nous a permis d’atteindre de nouveaux membres de l’ACES en leur offrant des contenus pertinents sur le développement de carrière, la santé mentale et le bien-être, la communication de la recherche et la formation à la lutte contre le racisme.
Par ailleurs, l’ACES a amélioré notablement sa visibilité et ses actions de communication depuis quelques années, une tendance que j’ai l’intention de nourrir pendant ma présidence. À la faveur de comparutions devant des comités permanents du Parlement, de collaborations avec de grands médias sur des reportages et articles importants et d’activités organisées pour les étudiants, par exemple le concours national 3MT, nous avons eu de vraies conversations avec les responsables des politiques et le grand public. Cette année, nous sommes fiers de soutenir le développement de la communauté de pratique nationale sur l’encadrement des étudiants des cycles supérieurs, ainsi que plusieurs nouveaux groupes de travail sur des enjeux émergents comme l’utilisation de l’intelligence artificielle dans les études supérieures, et l’essor des concours de communication de la recherche au Canada. Ces initiatives sont essentielles pour attirer l’attention des responsables de l’élaboration des politiques et du public sur l’effet transformateur des études supérieures.
En dépit de ces réussites, l’ACES et ses membres doivent affronter les défis majeurs qui se dessinent à l’horizon pour l’enseignement supérieur, au Canada et sur la scène mondiale. L’incertitude entourant le financement public de l’enseignement supérieur, les tendances d’inscription variables, le plafonnement du nombre d’étudiants internationaux et la remise en question de la valeur intrinsèque des diplômes d’études supérieures sont autant de risques graves pour la pérennité de nos établissements – tout comme d’ailleurs l’érosion de la santé mentale et du bien-être de notre milieu en général, l’augmentation corrélative du taux de roulement du personnel et le sentiment qu’ont trop d’entre nous d’être épuisés. De surcroît, la perception qu’a le public de l’utilité des études supérieures évolue défavorablement dans certains milieux, ce qui exige un effort concerté pour regagner la confiance du public et démontrer combien nos sociétés ont besoin des recherches et des innovations des étudiants des cycles supérieurs pour s’attaquer aux problèmes les plus urgents.
Je suis convaincu toutefois que l’ACES et ses quelque 65 établissements membres, ainsi que le secteur en général, sont bien placés pour relever avec brio ces énormes défis. En collaborant avec détermination et créativité, nous pouvons faire en sorte que l’enseignement supérieur au Canada continue de briller et de contribuer à la prospérité des sociétés, ici et à l’échelle mondiale.
Merci. J’envisage avec optimisme l’important travail collectif qui nous attend.
Fahim Quadir, Ph. D.
Président de l’Association canadienne pour les études supérieures (ACES)
Vice-recteur et doyen de la Faculté des études supérieures et des affaires postdoctorales à l’Université Queen’s
