L’ACES lance une nouvelle série de webinaires
The Good and the Bad of Black Grad
Evelyn Asiedu, Ph. D., hôte et productrice
L’ACES a le plaisir d’annoncer le lancement d’une nouvelle série de webinaires en 2021. Ces webinaires sont gratuits, et l’inscription est ouverte aux doyens , doyens associés, membres du corps professoral, administrateurs, titulaires de bourses postdoctorales, étudiants des cycles supérieurs et autres personnes intéressées par l’enseignement supérieur. La présentation du webinaire se fera en anglais, et un service d’interprétation simultanée en français sera fourni par un tiers. On utilisera la plateforme de vidéoconférence Zoom.
Ci-dessous, vous trouverez de l’information sur la série de webinaires et pourrez vous inscrire au premier épisode, intitulé Being the Only One (Être la seule).
Contexte et but de la série
Les nombreuses crises et perturbations survenues en 2020 ont exposé et mis en évidence le racisme systémique à l’échelle mondiale. Les universités canadiennes n’ont pas été exemptées de cette prise de conscience. Elles affirment souvent prioriser la diversité et l’inclusion sur leurs campus, mais il reste qu’on y trouve peu de personnes noires. De plus, l’absence de données fondées sur la race a permis au milieu universitaire canadien de nier son propre racisme sans guère de conséquences, tout en sapant les appels à l’action des personnes racisées.
À l’heure actuelle cependant, bon nombre d’établissements d’enseignement supérieur canadiens s’apprêtent à (ré)évaluer d’un œil critique leurs stratégies antiracisme. Alors que l’infrastructure pour la collecte de données raciales quantitatives prend forme, lentement mais sûrement, les perspectives des membres de la communauté noire peuvent fournir de précieuses informations qualitatives directes.
Cette série de webinaires en cinq volets a pour but d’ouvrir un espace de dialogue qui encourage les universitaires noirs à parler de leurs histoires et de leurs expériences. Elle fournira une tribune aux nombreuses voix noires dispersées d’un bout à l’autre du pays, afin de créer une anthologie numérique des expériences vécues par les étudiants et postdoctorants noirs dans le Canada d’aujourd’hui. Nous espérons que ces histoires diverses contribueront à tisser des liens entre les universitaires noirs, à renseigner les administrateurs d’universités sur les difficultés rencontrées par leur clientèle noire et à encourager tous ceux et celles qui envisagent de poursuivre leurs études à réaliser leurs aspirations.
Evelyn Asiedu, Ph. D., hôte et productrice
En juillet 2020, Evelyn Asiedu publie dans la revue Maclean’s un article intitulé Canadian Universities must collect race-based data, à propos de son expérience de femme noire poursuivant des études supérieures. Après avoir fermé les yeux sur les sentiments de rejet et d’isolement qu’elle a éprouvés pendant toute son université, elle y décrit ouvertement pour la première fois son parcours solitaire de femme noire en science. Après la publication de cet article d’opinion, elle reçoit plusieurs courriels d’un peu partout au Canada relatant des expériences du même ordre – dont certains de la part d’étudiants victimes de racisme qui lui demandent conseil. Son propos a touché un point sensible. Inspirée par le mouvement Black Lives Matter, elle crée The Good and the Bad of Black Grad, une série de webinaires conçue avec et pour des étudiants noirs.
Evelyn Asiedu est née à Brampton, en Ontario. Après avoir obtenu un B. Sc. spécialisé en chimie de l’Université Western en 2013, elle déménage la même année à Edmonton pour entreprendre un doctorat à l’Université de l’Alberta. Le but de son travail de doctorat est d’identifier les produits chimiques présents dans les eaux résiduaires des sables bitumineux et de déterminer le temps qu’ils mettent à se dégrader. Mme Asiedu fait aussi du bénévolat, principalement axé sur la durabilité de l’environnement, le développement de communautés et la promotion de la diversité en science. Elle a écrit sur ce dernier sujet dans Medium et pour l’Institut de chimie du Canada.
The Good and the Bad of Black Grad
Épisode 1 : Being the Only One
Le 25 mars 2021
De 15h à 16h30 (HAE)
Dans le premier épisode de la série, trois étudiantes ou anciennes étudiantes aux cycles supérieurs reviennent sur les trajectoires qui les ont menées vers leur domaine de recherche. Nous verrons comment elles se sont frayé un chemin aux différents niveaux d’étude en tant que femmes noires et nous chercherons des points communs dans leurs récits. À partir de quelques questions ciblées, le webinaire mettra en place une conversation libre et spontanée à propos de la race et de son incidence sur les parcours de nos panélistes. La discussion se conclura sur des observations et des recommandations destinées à améliorer l’expérience des étudiants et universitaires noirs au Canada.
Ce webinaire en direct et son enregistrement seront conservés et partagés avec les étudiants et les universitaires en quête de conseils, de soutien et d’échanges sur ce sujet.
Épisode 2 – Recruter, retenir et représenter! [Recruit, retain, and represent!]
Dans cet épisode, nous demanderons à nos panélistes quels sont les modèles qui les ont inspirés jusqu’ici dans leur vie. Au fil de nos échanges, nous définirons les caractéristiques des leaders de nos communautés et débattrons l’importance de la représentation de la diversité dans les postes de pouvoir. Nous parlerons de la nécessité d’une représentation des Noirs et de la façon dont les établissements commencent à penser à recruter des universitaires noirs talentueux dans les campus au Canada.
Ce webinaire diffusé en direct et son enregistrement seront conservés et mis à la disposition des étudiants et des chercheurs universitaires en quête de conseils, de soutien et d’une communauté d’intérêts sur ce sujet précis.
The Good and the Bad of Black Grad
Épisode 2 : recruter, retenir et représenter!
Le 28 Avril 2021
De 12h à 13h30 (HAE)
Sur Zoom
Conférenciers
Alexandra Davis, boursière postdoctorale à l’Université Western, est une écologiste marine qui utilise des méthodes quantitatives et expérimentales pour contribuer directement à la gestion des écosystèmes marins vulnérables. Elle associe écologie comportementale, communautaire et spatiale, ce qui lui semble essentiel à la compréhension du fonctionnement des écosystèmes, ainsi qu’à leur gestion. Examiner les systèmes sous différentes perspectives est au cœur de bon nombre des questions abordées par sa recherche. Dans l’ensemble, son travail montre que l’intégration de l’écologie traditionnelle, des analyses spatio-temporelles et de la science collaborative fondée sur la participation citoyenne est fondamentale pour l’établissement d’objectifs de conservation tels que la désignation d’aires marines protégées, la conservation des écosystèmes marins et des récifs coralliens naturels, et l’élaboration de plans ciblés d’élimination des espèces envahissantes. Sur une note plus personnelle, Alexandra est une femme de race mixte faisant partie de multiples groupes marginalisés, surtout dans le domaine de la science de la conservation. Elle est souvent la seule personne noire dans son département et dans les conférences auxquelles elle assiste. Elle s’est donc fixé comme objectif prioritaire de créer des espaces pour les groupes marginalisés dans les établissements qu’elle fréquente. Un autre de ses grands objectifs est d’aller au-delà de ses connaissances en écologie traditionnelle et en conservation pour y intégrer la recherche sur l’équité, la justice et l’inclusion dans les sciences de la conservation. Explicitement, elle cherche à savoir qui reçoit des fonds et réalise des recherches et à déterminer si les caractéristiques démographiques de ces personnes correspondent à celles des communautés les plus touchées par les questions de conservation à l’étude.
Peter Soroye fait un doctorat en biologie avec le professeur Jeremy Kerr à l’Université d’Ottawa. Écologiste et biologiste de la conservation, Peter étudie les impacts des changements climatiques et de l’utilisation du territoire sur des pollinisateurs comme le bourdon et les papillons, dans le but d’éclairer l’élaboration de politiques de gestion de la conservation et de trouver des moyens de protéger plus efficacement ces espèces et d’inverser le déclin de la biodiversité. Vulgarisateur scientifique passionné, il fait souvent du bénévolat pour des programmes comme Parlons sciences, Exploring By The Seat Of Your Pants et d’autres. Tout au long de ses études supérieures, il s’est employé à favoriser l’équité, l’inclusion et la représentation en science, à divers postes de leadership au sein d’associations étudiantes et de comités d’université, de sociétés nationales (notamment la Société canadienne d’écologie et d’évolution) et d’organisations bénévoles. Pour en savoir plus sur Peter, consultez son site Web : www.petersoroye.com.
Olivia Ghosh-Swaby, originaire de Mississauga (Ontario), fait actuellement son doctorat en neuroscience à l’école de médecine et de dentisterie Schulich de l’Université Western. Dans le cadre de sa recherche, elle s’intéresse à l’incidence de l’alimentation et du métabolisme sur la mémoire dans l’obésité et cherche à déterminer si l’exercice et les médicaments contre le diabète peuvent stimuler la croissance de cellules souches neuronales. Attachée à l’équité, à la diversité et à l’inclusion (EDI) en sciences, technologies, génie et mathématique et dans le sport universitaire, elle a pris la parole à ce sujet dans plus de quinze articles de presse et dix grandes conférences. Elle est membre exécutif des comités EDI de BrainsCAN et de Schulich et porte-parole des étudiants des cycles supérieurs pour le Neuroscience Graduate Program et la Robarts Association of Trainees. Par ailleurs, elle gère l’Ontario Women’s Intercollegiate Football Association et siège au groupe de travail sur la diversité de Football Canada pour les femmes et les athlètes BIPOC (Noirs, Autochtones et personnes de couleur). Sa perspective unique d’étudiante-athlète lui a permis de prendre fait et cause pour de diverses initiatives sur la vie étudiante et athlétique des groupes sous-représentés.
Épisode 3
Les Noirs sont plus forts? Regard sans lunette roses sur leur santé mentale [Black don’t crack???: The Blessings and Blues of Black Mental Health]
L’exaltante expérience des études supérieures a aussi un côté moins rose : le stress, la fatigue et l’anxiété qui souvent l’accompagnent peuvent être pénibles. Les campus offrent un certain soutien, mais peu sont en mesure d’aborder les difficultés supplémentaires que doivent affronter les personnes racisées pendant leurs études. L’incapacité de reconnaître l’existence du racisme sur les campus ne fait qu’aliéner davantage les étudiants noirs dans les espaces universitaires. Dans cet épisode, nous nous poserons les questions suivantes : Les universitaires noirs sont-ils vraiment forts au point de ne jamais craquer? Comment les étudiants composent-ils avec la fatigue émotionnelle et psychologique? Et comment les universités peuvent-elles aider?
Ce webinaire diffusé en direct et son enregistrement seront conservés et mis à la disposition des étudiants et des chercheurs universitaires en quête de conseils, de soutien et d’une communauté d’intérêts sur ce sujet précis.
Le 26 mai 2021
De 14 h à 15 h 30 (HAE)
Sur Zoom
Conférenciers
Tari Ajadi (il/lui) est doctorant en science politique à l’Université Dalhousie. Sa thèse compare les stratégies employées par les mouvements militants noirs à Halifax (Nouvelle-Écosse) et London (Ontario) pour faire évoluer les politiques de santé et de maintien de l’ordre. À titre de lauréat du Prix national d’excellence 3M de 2014, il a publié des articles dans The Globe and Mail, The Chronicle-Herald, Affaires universitaires et d’autres syndications importantes. Il siège au conseil d’administration de la Health Association of African Canadians et de la East Coast Prison Justice Society. Ce Britanno-Nigérian qui a immigré au Canada aspire à produire des recherches qui soutiennent et mobilisent les communautés noires de l’ensemble du pays.
Jamilah Dei-Sharpe (elle) est une sociologue montante spécialiste de l’étude critique des races, de l’étude critique du genre et de la pédagogie décoloniale à l’Université Concordia. Son projet de recherche doctorale s’intitule Black Masculinities in Canada: A Documentary of Black Empowerment and Community Engagement (Les masculinités noires au Canada : un documentaire sur l’engagement communautaire et l’encapacitation des Noirs). Jamilah se consacre activement au conseil en recherche pour soutenir les personnes allosexuelles (queer), noires, autochtones et autres communautés racisées sur les campus et hors campus. À ce titre, elle est coordonnatrice du Caucus noir et cofondatrice du carrefour des perspectives et pratiques décoloniales (Decolonial Perspectives and Practises Hub) de Concordia. Elle a aussi cofondé le Réseau national des étudiant(e)s diplômé(e)s noir(e)s (National Black Graduate Network).
Shawn Hercules B.Sc., maîtrise en santé publique (il/iel) fait son doctorat au laboratoire de recherche en biologie moléculaire sur le cancer de la docteure en microbiologie Juliet Daniel, à l’Université McMaster. Sa recherche doctorale examine les profils épidémiologiques et génétiques de femmes du Nigéria, de la Barbade et de la Jamaïque atteintes de cancer du sein triple négatif, un type de cancer agressif et difficile à traiter. Shawn se passionne pour l’inclusion de populations jusqu’à présent sous-étudiées dans les recherches en génomique et le travail de mobilisation sur les disparités sanitaires. Il se passionne aussi pour la communication scientifique et la contestation des stéréotypes raciaux et cis/hétéronormatifs en science.