L’Association canadienne pour les études supérieures (ACES) a le plaisir de dévoiler le nom des gagnantes des Prix de la thèse avec distinction ACES-ProQuest 2020.
Gagnante, catégorie Génie, médecine et sciences naturelles
Dre Ina Anreiter, Département d’écologie et de biologie évolutive, Université de Toronto
Superviseure : Marla Sokolowski, PhD, Professeure universitaire, MSRC, membre senior du CIFAR, membre senior du Massey College, Département d’écologie et de biologie évolutive, Université de Toronto
Thèse : Transcriptional Regulation of the foraging Gene and its Associated Behaviours (Régulation transcriptionnelle du gène de recherche de nourriture et ses comportements associés)
La thèse d’Ina Anreiter porte sur la régulation transcriptionnelle du gène de recherche de nourriture et les comportements qui lui sont associés. Ses recherches portent sur la base moléculaire de la pléiotropie (qualité d’un gène ayant plusieurs fonctions) et sur la façon dont elle est régulée transcriptionnellement au niveau de l’ARN. Plus précisément, la Dre Anreiter a étudié la pléiotropie du gène de recherche de nourriture de la drosophile et ses multiples fonctions dans le comportement et les traits métaboliques, ce qui a conduit à des découvertes novatrices sur la régulation du gène.
De 2019 à 2020, la Dre Anreiter a réalisé un stage postdoctoral centré sur l’apprentissage automatique au département d’informatique de l’Université de Toronto. Elle a occupé ce poste en tant que boursière de Schmidt Science Fellows, un programme international prestigieux et hautement compétitif offert à seulement vingt étudiants chaque année. La Dre Anretier a récemment intégré la cohorte inaugurale des Stanford Science Fellows de l’Université de Stanford. Elle inaugurera en janvier 2022 son propre groupe de recherche en tant que professeure adjointe au Département des sciences biologiques de l’Université de Toronto Scarborough. La Dre Anreiter a publié un total de seize articles scientifiques basés sur les résultats de sa thèse, dont dix en tant que premier auteur ; cinq des articles de la Dre Anreiter ont été publiés dans la principale revue de son domaine.
Professional Bio of Dr. Ina Anreiter
La Dre Ina Anreiter est boursière d’études scientifiques au département de neurobiologie de l’école de médecine de l’Université Stanford. Ses centres d’intérêt en recherche se concentrent sur la manière dont le comportement animal est régulé tout au long du développement et en réponse aux expériences. Afin d’étudier ces questions, elle adopte une approche multidisciplinaire qui se reflète dans son parcours académique.
Avant de commencer son doctorat, la Dre Anreiter a obtenu un baccalauréat en biologie ainsi qu’une maîtrise en génétique moléculaire et en biomédecine à l’Université de Lisbonne. C’est en raison de son intérêt pour le comportement animal qu’elle a décidé de poursuivre ses études doctorales à l’Université de Toronto auprès de la Dre Marla Sokolowski, généticienne comportementale renommée. Sa thèse doctorale portait sur la façon dont les mécanismes épigénétiques régulent l’expression génique et affectent les différences comportementales individuelles ainsi que l’analyse de la pléiotropie comportementale (la régulation de plusieurs fonctions comportementales par un seul gène). Après l’obtention de son doctorat, la Dre Anreiter s’est tournée vers l’informatique pendant une année en tant que boursière d’études Schmidt auprès du Dr Jared Simpson, un expert reconnu en conception d’outils de séquençage pour Oxford Nanopore. Son projet était axé sur l’exploitation de nouvelles méthodes computationnelles pour étudier le rôle de la transcriptomique dans la régulation du gène et le comportement. La Dre Anreiter a ensuite rejoint le laboratoire du Dr Thomas Clandinin à l’Université Stanford, un laboratoire de neuroimagerie et de neurogénétique avant-gardiste. Dans le cadre de son projet actuel, elle a recours aux manipulations génétiques, à l’imagerie encéphalique complète en temps réel et à des essais comportementaux pour étudier le rôle des mécanismes de régulation génétique dans le développement cérébral, les fonctions cérébrales et le comportement.
En tant que professeure adjointe à l’Université de Toronto à Scarborough, les objectifs de recherche à long terme de la Dre Anreiter visent à intégrer l’expertise qu’elle a acquise dans les disciplines mentionnées ci-dessus afin de mieux comprendre le rôle de la régulation épigénétique et épitranscriptomique des gènes dans le développement, le comportement et les maladies.
« La Dre Anreiter possède des compétences exceptionnelles en matière de recherche et de communication, et elle est capable de travailler et de réfléchir dans plusieurs disciplines. Son ingéniosité et sa capacité à apporter une clarté à des sujets interdisciplinaires très complexes sont inégalées. » Dre Marla Sokolowski, Directrice de thèse
« Cette thèse s’approche de la perfection par sa qualité, sa portée, son originalité et son influence. » Dre Mariana Wolfner, Université de Cornell, évaluatrice externe
Gagnante, catégorie Beaux-arts et sciences humaines et sociales
Dre Hannah Kia, Département des sciences de la santé publique, Université de Toronto
Superviseure : Lori E. Ross, PhD, professeure agrégée et directrice du programme doctoral, Division des sciences de la santé sociale et comportementale, École de santé publique Dalla Lana, Université de Toronto
Thèse : Subjugation and Resistance in Older Gay Men’s Health Care Experiences (Subjugation et résistance dans les expériences de soins de santé des hommes homosexuels d’âge mûr)
La thèse de la Dre Hannah Kia porte sur la subjugation et la résistance chez les hommes homosexuels d’âge mûr, séropositifs ou séronégatifs, dans le contexte des soins de santé. Plus précisément, la recherche de la Dre Kia intègre la gouvernementalité foucaldienne aux méthodes d’analyse situationnelle pour examiner de manière critique l’influence contemporaine des relations historiques entre la communauté homosexuelle, la stigmatisation du VIH/sida et les institutions de soins de santé. Ses conclusions inédites ont des implications importantes pour les politiques, les pratiques et la prestation de soins de santé aux populations qui souvent évitent le système de santé en raison d’une stigmatisation réelle ou anticipée.
La Dre Kia a obtenu son doctorat en cinq ans et a obtenu tout de suite après un poste permanent à l’École de travail social de l’Université de la Colombie-Britannique en tant que professeure adjointe. Depuis l’obtention de son diplôme, elle a publié trois manuscrits empiriques basés sur les conclusions de sa thèse.
Professional Bio of Dr. Hannah Kia
La Dre Hannah Kia est professeure adjointe à l’École de travail social de l’Université de la Colombie-Britannique et chercheuse scientifique au Centre for Gender and Sexual Health Equity (CGSHE) de l’Université de la Colombie-Britannique. Son programme de recherche actuel porte sur diverses questions relatives aux populations de minorités sexuelles et de genre (MSG). Les travaux de Hannah portent notamment sur les questions liées à la santé des MSG, au vieillissement dans les communautés de MSG, ainsi qu’au travail social et aux autres pratiques professionnelles auprès des MSG. Plus récemment, elle a lancé une étude qui examine les éléments constitutifs d’une pratique efficace du travail social auprès des personnes trans et issues de la diversité de genre. Hannah est aussi co-chercheuse dans divers projets qui étudient des questions comme la pauvreté et les problèmes de santé sexuelle et mentale, au sein de populations de MSG diversifiées.
Avant de faire carrière à l’École de travail social, Hannah a terminé sa formation doctorale à l’École de santé publique Dalla Lana de l’Université de Toronto, où elle a étudié la subjugation et la résistance dans les expériences de soins de santé des hommes homosexuels d’âge mûr. Cette étude a été financée par une bourse de recherche doctorale des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC).
Avant d’entamer sa carrière universitaire, Hannah a été travailleuse sociale dans le domaine de la santé. À ce titre, elle a acquis de l’expérience en soins actifs et en soins palliatifs. Elle est actuellement enregistrée en tant que travailleuse sociale clinique (RCSW) en Colombie-Britannique.
« La Dre Kia incarne l’excellence académique, et elle est tout particulièrement habile dans son application de la théorie sociale critique aux questions de santé, d’équité en santé et de justice sociale, avec une attention particulière sur la santé des personnes de la population LGBTQ2S+ (lesbiennes, gais, bisexuels, trans, queers et bispirituels). » Dre Lori E. Ross, Directrice de thèse
« C’est de loin l’un des manuscrits les plus impressionnants que j’ai eu l’occasion de lire dans ma carrière. » Dre Shari Brotman, Université McGill, évaluatrice externe
Les Prix de la thèse avec distinction ACES-ProQuest récompensent des thèses de doctorat canadiennes qui ont apporté une contribution d’une importance et d’une originalité exceptionnelles, à la fois à leur milieu universitaire respectif et à la société canadienne dans son ensemble. Institués en 1994, les prix sont décernés annuellement par l’ACES et commandités par ProQuest. Pour les prix 2020, les thèses admissibles devaient avoir été achevées et acceptées par la faculté des études supérieures entre le 1er janvier 2019 et le 31 décembre 2019.
Comme on pouvait s’y attendre, plusieurs candidatures extraordinaires ont été soumises pour ces prix et il a été très difficile de les départager. L’ACES a reçu vingt et une candidatures de tout le Canada dans chaque catégorie. Elles ont été évaluées par deux comités indépendants composés chacun de douze juges experts. Les deux comités ont rendu une décision unanime et ont salué les thèses exemplaires produites par les docteures Anreiter et Kia.
La Dre Anreiter et la Dre Kia recevront chacune un prix de 1 500 $, un certificat de reconnaissance et une invitation à faire une présentation lors du 59e congrès annuel de l’ACES, en novembre 2021. L’ACES et ProQuest félicitent les lauréates pour leurs brillantes réalisations!