Winner: Chidera Nwaroh
University of Calgary
Ottawa – Une étudiante de maîtrise travaillant sur le développement de la spectroscopie de résonnance magnétique, aussi connue sous le nom de SRM, a été nommée championne canadienne des Thèses en trois minutes.
Chidera Nwaroh est une étudiante de maîtrise de la Cumming School of Medicine de l’Université de Calgary.
Ses recherches sont axées sur l’application des nouvelles technologies SRM pour observer les changements des métabolites dans la chimie du cerveau des enfants. Nwaroh compare l’utilisation de cette technologie à une « biopsie virtuelle » qui permet aux chercheurs d’observer le cerveau en utilisant des techniques non invasives. Dans sa présentation, Nwaroh a fait une brillante analogie du cerveau avec une boîte de chocolats. Alors que l’imagerie de résonnance magnétique traditionnelle (IRM) obligeait les scientifiques à deviner quels types de chocolats contenait « la boîte », les recherches de Nwaroh sur la spectroscopie de résonance magnétique (SRM) promettent d’en révéler la taille, la forme, la position et la saveur. L’objectif ultime de cette recherche, selon Nwaroh, est d’améliorer la santé et le bien-être des enfants atteints de lésions cérébrales. « Je crois que mon projet a plusieurs applications pour les soins de santé et j’espère qu’un jour il servira à aider les populations à travers le monde », a-t-elle déclaré.
Les juges de la compétition nationale de cette année des Thèses en trois minutes ont été fort impressionnés par les habiletés de communication de Nwaroh. Nicola Luksic, producteur de CBC Ideas, a noté que la « qualité des présentations de tous les finalistes cette année était vraiment impressionnante ». Mais ce qui a distingué Nwaroh des autres, c’était sa maîtrise du sujet et son habileté à transmettre des informations complexes à un large public. « Son analogie était bien adaptée au sujet de recherche et son style de présentation clair et confiant s’est vraiment démarqué », a noté Luksic. Un autre juge, Alejandro Adem, PDG et directeur scientifique du Mitacs, était d’accord pour dire que la présentation de Nwaroh était exceptionnelle. « Cette compétition a nettement motivé les étudiants à être à leur meilleur », a-t-il commenté sur les 11 finalistes. « La performance de Nwaroh s’est avérée particulièrement remarquable. Il est rare de voir un tel niveau de recherche et une telle expertise en communications chez un étudiant des études supérieures. »
La deuxième place de la compétition nationale des Thèses en trois minutes a été remportée cette année par Gregory Lui, un étudiant au doctorat du département de génie chimique de l’Université de Waterloo. Les recherches de Lui sont axées sur les matériaux photocatalytiques, et leur utilisation pour détruire les polluants dans les eaux usées et produire de l’électricité. Tout comme Nwaroh, Lui a aussi utilisé une analogie familière pour transmettre ses recherches complexes à un public général. En comparant les photocatalystes à des « montagnes russes chimiques », il a démontré comment les eaux usées créées par le processus de production de bière pouvaient être reconverties en eau propre, tout en produisant de l’électricité. L’objectif ultime des recherches de Lui est d’appliquer des principes scientifiques en vue de résoudre des problèmes concrets, particulièrement ceux étant liés à la qualité de l’eau, la pollution et la sécurité énergétique. « Grâce à cette compétition, j’ai appris personnellement la puissance et l’influence de l’argumentaire. Je vais bientôt être diplômé et je cherche à appliquer ces recherches et mon expérience 3MT dans le secteur des énergies propres ». La Thèse en trois minutes de Lui a certainement impressionné le panel de juges, mais sa performance a aussi capturé l’imaginaire du public. Sa vidéo a reçu 541 votes sur le système de vote en ligne de l’ACES, ce qui a lui a valu le prestigieux Prix du public, haut la main.
Les organisateurs et les juges de la compétition nationale de cette année s’entendent pour dire que la qualité et la sophistication des présentations était la plus élevée qu’ils aient eu l’occasion de voir. Selon Sally Rutherford, directrice générale de l’Association canadienne pour les études supérieures, « la cohorte des finalistes de cette année était certainement l’une des meilleures ». Davantage de superviseurs s’impliquent dans les coulisses de la compétition et lorsqu’on voit le niveau des présentation, il est évident que les universités font un excellent travail pour préparer leurs candidats pour cette compétition », a ajouté Rutherford.
Les 11 finalistes ont été filmés devant public en direct lors des compétitions régionales organisées à York University, University of Regina, et l’Université McGill. Ces finalistes ont été choisis sur 36 écoles d’études supérieures et parmi plus de 1 800 étudiants.
Les concurrents ont dû expliquer leurs recherches et leur impact au grand public en trois minutes ou moins. Aucun accessoire. Une diapo. En plus d’un prix en argent de 1 500 $, le champion national participera à la conférence annuelle de l’ACES à Winnipeg en novembre 2018. Le gagnant de la deuxième place reçoit un prix en argent de 1 000 $, et de 500 $ pour le Prix du public.
Si vous n’avez pas encore vu les vidéos des 11 finalistes, vous pouvez les voir ici.
Second Place/People’s Choice: Gregory Lui
University of Waterloo