Prix de la thèse avec distinction ACES-ProQuest 2025
Thèse gagnante dans la catégorie «beaux-arts et sciences humaines et sociales»
Jaris Swidrovich, Ph. D., pharmacien, Collège de pharmacie et de nutrition, Université de la Saskatchewan
Sous la direction de: Shaun Murphy, Ph. D., Département des fondements éducatifs, Université de la Saskatchewan
Thèse: Les études en pharmacie telles que vécues par les Autochtones au Canada
Dans sa thèse, Jaris Swidrovich réfléchit sur les expériences des étudiants en pharmacie qui sont membres des Premières Nations ou des communautés inuite ou métisse au Canada. À partir de différentes traditions de conversation et méthodologies autochtones, sa recherche sonde les tensions qui persistent entre les savoirs autochtones et les paradigmes de la médecine occidentale. Elle démontre que les conséquences de ces tensions avec le colonialisme blanc ont pour effets l’isolement et l’exclusion des Autochtones dans ces programmes, et leur sous-représentation dans la profession de pharmacien en général. Elle propose des stratégies pour améliorer les expériences, la persévérance et la célébration des peuples autochtones dans les programmes de pharmacie au Canada.
Tôt dans sa carrière, Jaris Swidrovich a posé des jalons importants. Pendant ses études doctorales, iel a écrit ou co-écrit 13 publications à comité de lecture, donné des conférences lors de 5 rencontres internationales et 30 nationales, et a été chercheur principal ou cochercheur dans le cadre de 13 subventions ayant fait l’objet d’une évaluation par les pairs. Les conclusions de ses travaux ont été intégrées aux normes minimales nationales des programmes de pharmacie au Canada, entre autres par le Conseil canadien de l’agrément des programmes de pharmacie, et ont influé sur les pratiques d’enseignement de la pharmacie en Australie et en Nouvelle-Zélande. Jaris Swidrovich a présidé à la création de la première association canadienne de pharmaciens autochtones de l’Amérique du Nord (l’IPPC), qui a versé des centaines de milliers de dollars en bourses à des étudiants inuits, métis et des Premières Nations souhaitant devenir pharmaciens et techniciens. Premier docteur en pharmacie à s’être auto-identifié comme Autochtone au Canada et seul membre autochtone d’une faculté de pharmacie en Amérique du Nord, Jaris Swidrovich continue, par ses recherches et ses expériences, à guider les conversations internationales sur l’éducation à la santé des Autochtones.
Titulaire d’un doctorat en pharmacie de l’Université de Toronto et d’un baccalauréat ès science en pharmacie de l’Université de la Saskatchewan, Jaris Swidrovich est actuellement professeur adjoint et responsable de la consultation des Autochtones à la Faculté de pharmacie Leslie Dan de l’Université de Toronto.
« Je n’ai jamais vu une thèse avoir un effet aussi immédiat et révolutionnaire aux échelons local, provincial, national et international. Par ses travaux, Jaris Swidrovich continuera de façonner l’enseignement et la pratique de la pharmacie dans l’avenir. Outre la qualité remarquable de son écriture, sa soutenance de thèse était extraordinairement émouvante et témoignait de sa passion, de l’étendue de ses connaissances et de l’importance de ses contributions à la profession de pharmacien. » – Chelsea Gabel, Ph. D., titulaire de la chaire de recherche du Canada en bien-être autochtone, en engagement communautaire et en innovation à l’Université McMaster
« Trouvez et rappelez-vous souvent le but de votre travail et ce qui vous motive à le faire, tout en exprimant votre gratitude envers tous ceux et celles qui vous ont précédé et ont rendu ce parcours et ce travail possibles. Et, comme le dit la chanson de Paul Brandt There’s a World Out There, ne laissez personne vous dire que le ciel est la limite alors qu’il y a des traces de pas sur la lune. J’espère que chaque étudiant aux cycles supérieurs et chaque être humain avancera partout avec courage et s’efforcera toujours d’être un bon ancêtre. » [Traduction libre] – Jaris Swidrovich, docteur en pharmacie et professeur adjoint à la Faculté de pharmacie Leslie Dan de l’Université de Toronto
Thèse gagnante dans la catégorie «génie, sciences médicales et sciences naturelles»
Xander Huggins, Ph. D., Département de génie civil, Université de Victoria
Sous la direction de: Tom Gleeson, Ph. D., Département de génie civil, Université de Victoria
Thèse: Systèmes reliés aux eaux souterraines : Un cadre socio-écologique, des applications basées sur des données mondiales et des implications pour la durabilité
La thèse de Xander Huggins offre des enseignements riches et des idées structurantes originales concernant la manière dont les réseaux hydrographiques souterrains sont conceptualisés et abordés dans les recherches sur la durabilité. En établissant des approches et des modèles conceptuels innovants, la thèse de M. Huggins présente les eaux souterraines comme un système intégré à des systèmes socioéconomiques, écologiques et terrestres dynamiques plutôt que comme une ressource isolée. Ce cadre interdisciplinaire permet aux chercheurs de repérer et d’analyser les interactions entre les eaux souterraines et d’autres composantes socio-écologiques, qui sont de plus en plus cruciales dans l’Anthropocène, où l’activité humaine domine les systèmes biophysiques. Les travaux de M. Huggins couvrent plusieurs domaines, dont la science de la durabilité, la science des données et le génie civil, et livrent des enseignements pratiques sur la vulnérabilité des écosystèmes tributaires de l’eau souterraine, sur le rôle des eaux souterraines dans les initiatives de conservation et sur les points socio-écologiques névralgiques en cas de stress hydrique.
M. Huggins a été publié six fois à titre d’auteur principal dans des revues ayant un impact important, dont Nature Sustainability et Nature Communications, et a été co-auteur d’un article publié dans Nature et d’un chapitre du World Water Development Report de l’UNESCO. En plus de diriger activement un programme de recherche, c’est un leader et un collaborateur exemplaire qui favorise l’interdisciplinarité, collabore avec diverses équipes et inspire ses pairs plus jeunes à viser l’excellence. Sa capacité de communiquer clairement des idées complexes, tant par écrit que dans des exposés oraux, a amplifié la portée et l’influence de ses travaux.
M. Huggins a obtenu un baccalauréat en génie à l’Université de Guelph. Il est actuellement titulaire d’une bourse de recherche postdoctorale Killam, du CRSNG et de l’Agence spatiale canadienne à l’Université de la Colombie-Britannique, et d’une bourse de recherche postdoctorale au High Meadows Environmental Institute de l’Université de Princeton.
« Ce travail des plus originaux recadre la discussion sur les rôles des eaux souterraines au-delà du seul aspect économique. La méthodologie utilisée est très variée et étendue. L’auteur réunit des ensembles de données d’une exhaustivité impressionnante pour chaque cas, résume les travaux et les situe dans un contexte clair et cohérent… Il s’agit d’un travail véritablement transdisciplinaire, d’une classe de maître en visualisation scientifique. » [Traduction libre] – Ty Ferre, Ph. D., Université de l’Arizona
« Pour moi, la seule façon de trouver mes marques en recherche a été d’essayer des choses, d’échouer, de réfléchir et d’apprendre – encore et encore. J’en suis venu à voir mon doctorat comme un espace d’expérimentation rare, pratiquement sans limite. Je suis fier de m’être permis d’essayer des choses audacieuses et gênantes, et de m’être lancé le défi d’accueillir les surprises qui en découlaient et d’y réagir. La plupart du temps, ces expériences m’ont inspiré et m’ont fait grandir. » – Xander Huggins, Ph. D., titulaire d’une bourse de recherche postdoctorale, Institut pour les ressources, l’environnement et la durabilité, Université de la Colombie-Britannique | associé de recherche postdoctorale, High Meadows Environmental Institute, Université de Princeton
Le Prix de la thèse avec distinction ACES-ProQuest récompense des thèses de doctorat canadiennes qui apportent à leur discipline respective et à la société canadienne en général une contribution d’une importance et d’une originalité exceptionnelles. Institué en 1994, il est décerné annuellement par l’ACES et commandité par ProQuest. Pour être admissibles au prix de 2025, les thèses doivent avoir été achevées et acceptées par l’école d’études supérieures entre le 1er janvier 2024 et le 31 décembre 2024.
Sans surprise, de nombreuses candidatures extraordinaires ont été déposées pour ce prix, et il a été extrêmement difficile de trancher. À l’échelle du pays, 21 demandes ont été reçues par l’ACES dans chaque catégorie. Elles ont été évaluées par deux jurys experts indépendants, composés chacun de huit juges, qui ont rendu leur décision à l’unanimité et souligné la qualité exemplaire des deux thèses retenues.
Les deux récipiendaires recevront individuellement 1 500 $, un certificat d’honneur et une invitation à présenter une communication pendant le 63e congrès annuel de l’ACES, qui se tiendra à Ottawa en novembre 2025. L’ACES les félicite pour la qualité exceptionnelle de leurs thèses!

